Paragraphe 1.
Quelle est la la date à laquelle il faut situer l'exode des Hébreux d'Egypte? Et pour commencer, y a-t-il eu un exode? Un archéologue négationniste, Israël Finkelstein, auteur d'un ouvrage à gros succès d'édition, la Bible dévoilée, soutient, en effet, que les Hébreux ne seraient qu'un groupe de Cananéens n'ayant jamais quitté leur pays. Son argumentation, examinée de près, ne tient pas la route. D'une part, depuis une vingtaine d'années, la secte mondiale des archéologues se range derrière l'un de meurs gourous, l'archéologue anglais Colin Renfrew, lequel, pour des raisons idéologiques_ c'est un ultra du pacifisme_ nie, contre toute évidence, les migrations "guerrières" des peuples durant le néolithique finissant et l'âge du bronze. Bref, il ressuscite de manière sociologique, la thèse du "foyer originel" , c'est-à dire de l'Urfolk et de l'Urheimat. C'est un dangereux charlatan. D'autre part, on peut ranger Finkelstein parmi les "nouveaux historiens" d'Israël, qui, toujours pour des raisons idéologiques, _ce sont des gauchistes pro-palestiniens_ cherchent systématiquement à minimiser, voire à nier complètement l'histoire "biblique" des Hébreux. Aussi, qu'ils aient reçus l'appui enthousiaste de l'Ecole biblique de Jerusalem (une organisation catholique) n'a rien de surprenant. Tout, bien sûr, n'est pas à rejeter dans l'oeuvre de Finkelstein. Mais dès qu'il quitte sa spécialité, l'archéologie, pour déboucher dans l'Histoire, il tombe dans la fumisterie.
La majorité des historiens situent l'exode vers la fin du règne de RamsèsII et le début du régne suivant., soit vers 1250-1200 avant l'ère chrétienne. Leur argument principal tient dans ce que la Bible signale que les Hébreux ont travaillé à l'édification de la cité de Pi-Ramsès. Cet argument n'est pas décisif, car il ne s'agit que d'une tradition orale, les Hébreux n'ayant pas d'écriture avant le règne de Salomon. Pi-Ramsès existait toujours au IXème siècle, d'autres cités _notamment Akhetaton avaient disparu. Aussi nous rallierons-nous à la thèse exposée par S.Freud dans "Moïse et le monothéisme", c'est-à-dire que l'exode aurait eu lieu durant les années qui suivirent la mort d'Akhenaton. Nous essaierons, seulement, d'apporter quelques précisions, le texte de Freud étant plus philosophique que historique.
Ludovic Damansky
Quelle est la la date à laquelle il faut situer l'exode des Hébreux d'Egypte? Et pour commencer, y a-t-il eu un exode? Un archéologue négationniste, Israël Finkelstein, auteur d'un ouvrage à gros succès d'édition, la Bible dévoilée, soutient, en effet, que les Hébreux ne seraient qu'un groupe de Cananéens n'ayant jamais quitté leur pays. Son argumentation, examinée de près, ne tient pas la route. D'une part, depuis une vingtaine d'années, la secte mondiale des archéologues se range derrière l'un de meurs gourous, l'archéologue anglais Colin Renfrew, lequel, pour des raisons idéologiques_ c'est un ultra du pacifisme_ nie, contre toute évidence, les migrations "guerrières" des peuples durant le néolithique finissant et l'âge du bronze. Bref, il ressuscite de manière sociologique, la thèse du "foyer originel" , c'est-à dire de l'Urfolk et de l'Urheimat. C'est un dangereux charlatan. D'autre part, on peut ranger Finkelstein parmi les "nouveaux historiens" d'Israël, qui, toujours pour des raisons idéologiques, _ce sont des gauchistes pro-palestiniens_ cherchent systématiquement à minimiser, voire à nier complètement l'histoire "biblique" des Hébreux. Aussi, qu'ils aient reçus l'appui enthousiaste de l'Ecole biblique de Jerusalem (une organisation catholique) n'a rien de surprenant. Tout, bien sûr, n'est pas à rejeter dans l'oeuvre de Finkelstein. Mais dès qu'il quitte sa spécialité, l'archéologie, pour déboucher dans l'Histoire, il tombe dans la fumisterie.
La majorité des historiens situent l'exode vers la fin du règne de RamsèsII et le début du régne suivant., soit vers 1250-1200 avant l'ère chrétienne. Leur argument principal tient dans ce que la Bible signale que les Hébreux ont travaillé à l'édification de la cité de Pi-Ramsès. Cet argument n'est pas décisif, car il ne s'agit que d'une tradition orale, les Hébreux n'ayant pas d'écriture avant le règne de Salomon. Pi-Ramsès existait toujours au IXème siècle, d'autres cités _notamment Akhetaton avaient disparu. Aussi nous rallierons-nous à la thèse exposée par S.Freud dans "Moïse et le monothéisme", c'est-à-dire que l'exode aurait eu lieu durant les années qui suivirent la mort d'Akhenaton. Nous essaierons, seulement, d'apporter quelques précisions, le texte de Freud étant plus philosophique que historique.
Ludovic Damansky
Paragraphe 2. Juin 2010.
Rappelons, d'abord, que pour Freud, Moïse était égyptien. Cela ne fait pas de doute, ne serait-ce qu'à cause de son nom. On connait l'histoire de l'enfance de Moïse. C'est le "mythe de la naissance du héros" (voir l'ouvrage de même nom d'Otto Rank, un disciple de Freud). A la base, le mythe d'Oedipe, soit un enfant à qui, à sa naissance, on prédit qu'il révolutionnera le monde. Son père, ou son grand'père maternel, cherche à le faire tuer, ou, dans les versions atténuées, à l'exposer sur l'eau, censée séparer le monde des vivants de celui des morts. Mais l'enfant est recueuilli par des pauvres hères, ou , même, par des animaux. Devenu adulte, le héros accomplit sa destinée, après avoir tué le roi, son père, et épousé sa mère. Rank (Rosenfeld) a répéré deux douzaines de mythes similaires, mais souvent fragmentaires, et modifiés. On retrouve ce mythe dans le récit de l'enfance de Moïse, mais retourné. Par qui? Qui d'autre que par les scribes du Temple, qui ne pouvaient admettre que Moïse fut égyptien. Sauf que son histoire, telle que racontée dans la Bible, est totalement invraisemblable.Dans la version primitive, Moïse devait être le fils de la fille du pharaon, et être recueulli par de pauvres Hébreux. Cela ne veut pas dire qu'il faille prendre cela au pied de la lettre, cela reste une biographie inventée Mais il est vraisemblable que Moïse, disciple d'Akhenaton, était un personnage important, peut-être a-t-il présidé à la construction d'Akhetaton, la nouvelle capitale, et a-t-il utilisé la main-d'oeuvre des Hébreux. Leur tendance au monothéisme a dû lui paraître intéressante.
Akhenaton meurt en 1354. Le co-régent, et successeur désigné, Smenkh-ka-Re, disparaît en même temps que lui. Probablement les deux hommes ont été victimes d'une épidémie. Qui était Smenkh-ka-Re? Sans doute un frère cadet. La succession va à un certain Tout-Ankh-Aton (plus tard ; Amon).Ces jours-ci, on veut le faire passer pour le fils d'Akhenaton. Qui? Le dictateur des fouilles, Hawass, que personne en dehors de l'Egypte ne prend au sérieux. C'est une foutaise. On connaît tous les enfants d'Akhenaton. Rien que des filles.Tout-Ankh-Aton en épousera une, ce qui n'eût pas été nécessaire s'il avait été le fils d'Akhenaton. Et, surtout, si Akhenaton avait un fils, jamais Smenkh-ka-Re ne serait devenu son successeur désigné.
On a trouvé dans la tombe de Toutankhamon un fouet de commandement inscrit au nom de "Touthmosis,fils de pharaon". Comment ce fouet a-t-il pû se trouver dans la tombe de Toutankhamon_ à moins qu'il n'en ait hérité? On sait que ce Touthmosis était grand-prêtre au temple du dieu Ptah, à Memphis. Cette fonction n'était confiée qu'à des proches parents du pharaon. Ce Touthmosis devait être un oncle, ou un cousin d'Akhenaton. Le père de Toutankhamon, c'est lui. Quant à l'ADN, elle ne permet pas de distinguer entre les proches parents.
Ludovic Damansky.
Rappelons, d'abord, que pour Freud, Moïse était égyptien. Cela ne fait pas de doute, ne serait-ce qu'à cause de son nom. On connait l'histoire de l'enfance de Moïse. C'est le "mythe de la naissance du héros" (voir l'ouvrage de même nom d'Otto Rank, un disciple de Freud). A la base, le mythe d'Oedipe, soit un enfant à qui, à sa naissance, on prédit qu'il révolutionnera le monde. Son père, ou son grand'père maternel, cherche à le faire tuer, ou, dans les versions atténuées, à l'exposer sur l'eau, censée séparer le monde des vivants de celui des morts. Mais l'enfant est recueuilli par des pauvres hères, ou , même, par des animaux. Devenu adulte, le héros accomplit sa destinée, après avoir tué le roi, son père, et épousé sa mère. Rank (Rosenfeld) a répéré deux douzaines de mythes similaires, mais souvent fragmentaires, et modifiés. On retrouve ce mythe dans le récit de l'enfance de Moïse, mais retourné. Par qui? Qui d'autre que par les scribes du Temple, qui ne pouvaient admettre que Moïse fut égyptien. Sauf que son histoire, telle que racontée dans la Bible, est totalement invraisemblable.Dans la version primitive, Moïse devait être le fils de la fille du pharaon, et être recueulli par de pauvres Hébreux. Cela ne veut pas dire qu'il faille prendre cela au pied de la lettre, cela reste une biographie inventée Mais il est vraisemblable que Moïse, disciple d'Akhenaton, était un personnage important, peut-être a-t-il présidé à la construction d'Akhetaton, la nouvelle capitale, et a-t-il utilisé la main-d'oeuvre des Hébreux. Leur tendance au monothéisme a dû lui paraître intéressante.
Akhenaton meurt en 1354. Le co-régent, et successeur désigné, Smenkh-ka-Re, disparaît en même temps que lui. Probablement les deux hommes ont été victimes d'une épidémie. Qui était Smenkh-ka-Re? Sans doute un frère cadet. La succession va à un certain Tout-Ankh-Aton (plus tard ; Amon).Ces jours-ci, on veut le faire passer pour le fils d'Akhenaton. Qui? Le dictateur des fouilles, Hawass, que personne en dehors de l'Egypte ne prend au sérieux. C'est une foutaise. On connaît tous les enfants d'Akhenaton. Rien que des filles.Tout-Ankh-Aton en épousera une, ce qui n'eût pas été nécessaire s'il avait été le fils d'Akhenaton. Et, surtout, si Akhenaton avait un fils, jamais Smenkh-ka-Re ne serait devenu son successeur désigné.
On a trouvé dans la tombe de Toutankhamon un fouet de commandement inscrit au nom de "Touthmosis,fils de pharaon". Comment ce fouet a-t-il pû se trouver dans la tombe de Toutankhamon_ à moins qu'il n'en ait hérité? On sait que ce Touthmosis était grand-prêtre au temple du dieu Ptah, à Memphis. Cette fonction n'était confiée qu'à des proches parents du pharaon. Ce Touthmosis devait être un oncle, ou un cousin d'Akhenaton. Le père de Toutankhamon, c'est lui. Quant à l'ADN, elle ne permet pas de distinguer entre les proches parents.
Ludovic Damansky.
Paragraphe 3. Juin 2010
Toutankhaton a onze ans, et est plaçé sous tutelle. A quinze ans, donc, en 1350, il atteint sa majorité, et, aussitôt, il met fin à l'hérésie amarnienne. Que s'est-il passé? Une révolte des prêtres d'Amon? Invraisemblable, et anachronique: ces prêtres ne deviendront une caste que deux siècles plus tard. Sous la XVIIIème dynastie, le haut-clergé est concentré dans la famille du pharaon.
Il s'est produit, en fait , un coup d'état militaire. La véritable nouveauté dans l'hérésie d'Akhenaton n'était pas le monothéisme. Au Proche-Orient, y compris en Egypte, il y avait, en ce temps, une tendance générale poussant vers le monothéisme. Si c'était cela qui avait motivé Akhenaton, il lui eût suffit de se servir d'Amon, dieu solaire, et, déjà, roi des dieux. Mais l'époque était encore aux dieux nationaux. Amon était le dieu de l'Egypte. L'idée d'Akhenaton était d'un dieu universel, une nouveauté absolue. D'où Aton, le soleil rayonnant sur tout l'univers. Mais Akhenaton en tira des conséquences extrêmes. Puisque les guerres étaient conduites au nom d'un dieu national, elles n'avaient, désormais, plus de raison d'être. Akhenaton fut le premier pacifiste de l'Histoire, non pour des raisons morales, mais religieuses. Les conséquences en furent désastreuses. On sait par la correspondance diplomatique amarnienne, qui nous est parvenue à la suite de l'abandon d'Akhetaton, que les cités-Etats du Canaan, laissées à leur sort par leur protecteur égyptien, étaient victimes des razzias des bédouins, les "Hapirou" (d'où Hébreux?). Mais,surtout, se profilait la menace hittite.
L'état-major égyptien était constitué de trois généraux, dont les fonctions étaient héréditaires. Le chef de la garde, c'est-à-dire de l'infanterie, était Hor-em -Heb. Le chef du corps des archers, Ramsès. Celui-ci appartenait à une famille de cadets impériaux, descendants du frère du fondateur de la dynastie, et apanagés dans la basse Egypte_ là où étaient parqués les Hébreux.Enfin, le chef de la charrerie. Sous Amenophis III, Celui-ci s'appelait Ay. Sa tante et sa grand-tante avaient épousé des pharaons. Amenophis III l'envoya comme ambassadeur au Mitanni, "le royaume du milieu", situé dans l'actuelle Syrie. Rival traditionnel de l'Egypte, cet Etat était en déclin. Ay en ramena une princesse, Nefertiti, "la belle est venue". Il occupa ensuite des fonctions correspondant à celle de ministre des affaires étrangères. Sous le successeur d'Amenophis III, Akhenaton, il en devint le principal collaborateur. Il était, donc plongé dans l'hérésie jusqu'au cou. Dans le mobilier funéraire de Toutankhamon, on a trouvé un "shaouabti", figurine symbolisant un serviteur dans l'au-délà, don d'un certain Nakht-Min. Celui-ci a pû être identifié comme le fils d'Ay. Le troisième général, celui de la charrerie, c'était lui.
Ludovic Damansky.
Toutankhaton a onze ans, et est plaçé sous tutelle. A quinze ans, donc, en 1350, il atteint sa majorité, et, aussitôt, il met fin à l'hérésie amarnienne. Que s'est-il passé? Une révolte des prêtres d'Amon? Invraisemblable, et anachronique: ces prêtres ne deviendront une caste que deux siècles plus tard. Sous la XVIIIème dynastie, le haut-clergé est concentré dans la famille du pharaon.
Il s'est produit, en fait , un coup d'état militaire. La véritable nouveauté dans l'hérésie d'Akhenaton n'était pas le monothéisme. Au Proche-Orient, y compris en Egypte, il y avait, en ce temps, une tendance générale poussant vers le monothéisme. Si c'était cela qui avait motivé Akhenaton, il lui eût suffit de se servir d'Amon, dieu solaire, et, déjà, roi des dieux. Mais l'époque était encore aux dieux nationaux. Amon était le dieu de l'Egypte. L'idée d'Akhenaton était d'un dieu universel, une nouveauté absolue. D'où Aton, le soleil rayonnant sur tout l'univers. Mais Akhenaton en tira des conséquences extrêmes. Puisque les guerres étaient conduites au nom d'un dieu national, elles n'avaient, désormais, plus de raison d'être. Akhenaton fut le premier pacifiste de l'Histoire, non pour des raisons morales, mais religieuses. Les conséquences en furent désastreuses. On sait par la correspondance diplomatique amarnienne, qui nous est parvenue à la suite de l'abandon d'Akhetaton, que les cités-Etats du Canaan, laissées à leur sort par leur protecteur égyptien, étaient victimes des razzias des bédouins, les "Hapirou" (d'où Hébreux?). Mais,surtout, se profilait la menace hittite.
L'état-major égyptien était constitué de trois généraux, dont les fonctions étaient héréditaires. Le chef de la garde, c'est-à-dire de l'infanterie, était Hor-em -Heb. Le chef du corps des archers, Ramsès. Celui-ci appartenait à une famille de cadets impériaux, descendants du frère du fondateur de la dynastie, et apanagés dans la basse Egypte_ là où étaient parqués les Hébreux.Enfin, le chef de la charrerie. Sous Amenophis III, Celui-ci s'appelait Ay. Sa tante et sa grand-tante avaient épousé des pharaons. Amenophis III l'envoya comme ambassadeur au Mitanni, "le royaume du milieu", situé dans l'actuelle Syrie. Rival traditionnel de l'Egypte, cet Etat était en déclin. Ay en ramena une princesse, Nefertiti, "la belle est venue". Il occupa ensuite des fonctions correspondant à celle de ministre des affaires étrangères. Sous le successeur d'Amenophis III, Akhenaton, il en devint le principal collaborateur. Il était, donc plongé dans l'hérésie jusqu'au cou. Dans le mobilier funéraire de Toutankhamon, on a trouvé un "shaouabti", figurine symbolisant un serviteur dans l'au-délà, don d'un certain Nakht-Min. Celui-ci a pû être identifié comme le fils d'Ay. Le troisième général, celui de la charrerie, c'était lui.
Ludovic Damansky.
Paragraphe 4 Juillet 2010.
L'état-major réussit à circonvenir Toutankhaton, et à la majorité de celui-ci, en 1350, l'hérésie amarnienne prend fin. Mais il y eut, certainement, à cette occasion, des troubles, et c'est à cette date qu'il faut situer la fuite de Moïse vers le désert, parce qu'il "a tué un Egyptien." Vivant au milieu des bédouins_ apparentés aux Hébreux_ il en saisit toutes les potentialités.
En 1346, victime probablement d'un accident de charrerie, Toutankhamon mourut de septicemie. Pour calmer le jeu, on désigna comme pharaon le vieux Ay, à qui on fit épouser la veuve de Toutankhamon (on a trouvé dans les archives de Hattousas une lettre qu'on peut attribuer avec quasi certitude à celle-ci, sollicitant du roi hittiteun prince de sang pour mari. Le roi lui envoya un de ses fils, qui fut assassiné dès qu'il eût pénétré en Egypte). Ay était un souverain de compromis. Il n'était pas question de revenir à l'hérésie amarnienne, mais le message était qu'on accordait , désormais, aux disciples d'Akhenaton un sursis. C'est à cette date que Moïse revint en Egypte. On sait qu'il tenta, mais en vain, d'obtenir du pharaon _en l'occurence, le vieil Ay_ L'autorisation de quitter l'Egypte avec ses partisans, et les Hébreux. (Son objectif devait être de créer un Etat "atonien" en Canaan...) Ay mourut en 1343. Alors s'ouvrait un interrègne de trois mois, nécessaires à l'accomplissement des rituels funéraires. la Cour, et l'armée quittaient Memphis (Mennofer), pour Thèbes (Uasat) Restait à Memphis, pour expédier les affaires courantes, le fils du pharaon, Nakht-Min, et au moins une partie de la charrerie, dont il était le commandant héréditaire. C'est le moment que choisit Moïse pour attirer dans un piège Nakht-Min, général de Cour, sans expérience militaire. A l'époque, la Mer Rouge, à marée haute, atteignait les Lacs Salés. C'est ainsi que se noya Nakht-Min, comme le rapporte la Bible, pharaon de facto, mais non de droit, car non couronné. Mais le succès de Moïse s'arrêta là. Hor-em-Heb, un homme énergique, gendre d'Ay, devint pharaon, et s'empressa d'occuper militairement le Canaan.Avec
pour résultat de piéger Moïse et sa troupe dans le désert de Sinaï.
Ludovic Damansky.
Paragraphe 5 . Juillet 2010.
Moïse eut à faire face, immédiatement, à un problème religieux. Tout le monde était _ plus ou moins..._monothéiste.Mais ses suiveurs égyptiens_ destinés à former la caste des prêtres_ étaient partisans d'un culte solaire, alors que les Hébreux l'étaient d'un culte lunaire. En Mésopotamie, le dieu lunaire Sin avait deux temples. L'un à Our, dont il était le dieu tutélaire, et dont était sensé être originaire Terakh, le prétendu pére d'Abraham_ en fait, probablement son père spirituel. L'autre à Harran, sur le haut Euphrate, colonie de Our sous sa 3ème dynastie, au début du IIème millénaire. C'est à Harran que se situe le commencement du "périple d'Abraham". A noter qu'à Babylone, le dieu Sin était fêté tous les 7 jours, à chaque quartier de lune . Il était sensé mourir durant la lune noire_ puis ressusciter. Le dieu Sin disposait d'une sorte de résidence secondaire au sommet d'une montagne qui porte son nom, le mont Sinaï. C'est là que se rendit en pélérinage Moïse, d'où il rapporta les "tables de la loi". Plusieurs peuples du Proche-Orient possédaient leur équivalent_ voir le code de Hammourabi _qu'ils exhibaient régulièrement dans des processions. Au contraire, les Hébreux les enfermèrent dans un coffre. lors de la construction du temple de Salomon, ce coffre_ l'Arche d'alliance_ fut placé dans le saint des saints, où seul avait accès le
grand- prêtre, une fois par an. A partir de ce moment, il n'en fut plus question. Elles disparurent lors de l'incendie du temple par les Babyloniens. Pourquoi ce mystère? Parce que les Hébreux ne disposèrent d'une écriture que plusieurs siècles plus tard, et l'un des rares qui sut écrire, c'était Moïse, mais en hiéroglyphes égyptiens...
Pour Freud, il y eut deux Moïses successifs, que la tradition orale télescopa en un seul. C'est le second qui trouva la solution, géniale: le dieu des Hébreux était, désormais, spirituel, sans être rattaché à aucun astre. Cependant, durant le séjour dans le "désert", lequel dura environ un siècle et demi (les quarante ans de la Bible signifient, comme dans toute l'Asie occidentale et centrale, "beaucoup". Entre autres, les quarante jours et nuits du Déluge, Ali Baba et les quarante voleurs, etc, etc.) , les Hébreux fusionnèrent avec leurs cousins, les bédouins du Sinaï. Et le second Moïse adopta comme nom pour son dieu Yahvew, leur dieu de volcans (cnf. Freud ), tyrannique, cruel et guerrier, ce qui l'arrangeait fort bien...
Ludovic Damansky.
L'état-major réussit à circonvenir Toutankhaton, et à la majorité de celui-ci, en 1350, l'hérésie amarnienne prend fin. Mais il y eut, certainement, à cette occasion, des troubles, et c'est à cette date qu'il faut situer la fuite de Moïse vers le désert, parce qu'il "a tué un Egyptien." Vivant au milieu des bédouins_ apparentés aux Hébreux_ il en saisit toutes les potentialités.
En 1346, victime probablement d'un accident de charrerie, Toutankhamon mourut de septicemie. Pour calmer le jeu, on désigna comme pharaon le vieux Ay, à qui on fit épouser la veuve de Toutankhamon (on a trouvé dans les archives de Hattousas une lettre qu'on peut attribuer avec quasi certitude à celle-ci, sollicitant du roi hittiteun prince de sang pour mari. Le roi lui envoya un de ses fils, qui fut assassiné dès qu'il eût pénétré en Egypte). Ay était un souverain de compromis. Il n'était pas question de revenir à l'hérésie amarnienne, mais le message était qu'on accordait , désormais, aux disciples d'Akhenaton un sursis. C'est à cette date que Moïse revint en Egypte. On sait qu'il tenta, mais en vain, d'obtenir du pharaon _en l'occurence, le vieil Ay_ L'autorisation de quitter l'Egypte avec ses partisans, et les Hébreux. (Son objectif devait être de créer un Etat "atonien" en Canaan...) Ay mourut en 1343. Alors s'ouvrait un interrègne de trois mois, nécessaires à l'accomplissement des rituels funéraires. la Cour, et l'armée quittaient Memphis (Mennofer), pour Thèbes (Uasat) Restait à Memphis, pour expédier les affaires courantes, le fils du pharaon, Nakht-Min, et au moins une partie de la charrerie, dont il était le commandant héréditaire. C'est le moment que choisit Moïse pour attirer dans un piège Nakht-Min, général de Cour, sans expérience militaire. A l'époque, la Mer Rouge, à marée haute, atteignait les Lacs Salés. C'est ainsi que se noya Nakht-Min, comme le rapporte la Bible, pharaon de facto, mais non de droit, car non couronné. Mais le succès de Moïse s'arrêta là. Hor-em-Heb, un homme énergique, gendre d'Ay, devint pharaon, et s'empressa d'occuper militairement le Canaan.Avec
pour résultat de piéger Moïse et sa troupe dans le désert de Sinaï.
Ludovic Damansky.
Paragraphe 5 . Juillet 2010.
Moïse eut à faire face, immédiatement, à un problème religieux. Tout le monde était _ plus ou moins..._monothéiste.Mais ses suiveurs égyptiens_ destinés à former la caste des prêtres_ étaient partisans d'un culte solaire, alors que les Hébreux l'étaient d'un culte lunaire. En Mésopotamie, le dieu lunaire Sin avait deux temples. L'un à Our, dont il était le dieu tutélaire, et dont était sensé être originaire Terakh, le prétendu pére d'Abraham_ en fait, probablement son père spirituel. L'autre à Harran, sur le haut Euphrate, colonie de Our sous sa 3ème dynastie, au début du IIème millénaire. C'est à Harran que se situe le commencement du "périple d'Abraham". A noter qu'à Babylone, le dieu Sin était fêté tous les 7 jours, à chaque quartier de lune . Il était sensé mourir durant la lune noire_ puis ressusciter. Le dieu Sin disposait d'une sorte de résidence secondaire au sommet d'une montagne qui porte son nom, le mont Sinaï. C'est là que se rendit en pélérinage Moïse, d'où il rapporta les "tables de la loi". Plusieurs peuples du Proche-Orient possédaient leur équivalent_ voir le code de Hammourabi _qu'ils exhibaient régulièrement dans des processions. Au contraire, les Hébreux les enfermèrent dans un coffre. lors de la construction du temple de Salomon, ce coffre_ l'Arche d'alliance_ fut placé dans le saint des saints, où seul avait accès le
grand- prêtre, une fois par an. A partir de ce moment, il n'en fut plus question. Elles disparurent lors de l'incendie du temple par les Babyloniens. Pourquoi ce mystère? Parce que les Hébreux ne disposèrent d'une écriture que plusieurs siècles plus tard, et l'un des rares qui sut écrire, c'était Moïse, mais en hiéroglyphes égyptiens...
Pour Freud, il y eut deux Moïses successifs, que la tradition orale télescopa en un seul. C'est le second qui trouva la solution, géniale: le dieu des Hébreux était, désormais, spirituel, sans être rattaché à aucun astre. Cependant, durant le séjour dans le "désert", lequel dura environ un siècle et demi (les quarante ans de la Bible signifient, comme dans toute l'Asie occidentale et centrale, "beaucoup". Entre autres, les quarante jours et nuits du Déluge, Ali Baba et les quarante voleurs, etc, etc.) , les Hébreux fusionnèrent avec leurs cousins, les bédouins du Sinaï. Et le second Moïse adopta comme nom pour son dieu Yahvew, leur dieu de volcans (cnf. Freud ), tyrannique, cruel et guerrier, ce qui l'arrangeait fort bien...
Ludovic Damansky.
Paragraphe 6.
Vers 1195-1190, se produisit un évènement de première importance: l'invasion des "Peuples de la Mer", une fedération de cinq peuples. Ramsès III se vanta de les avoir vaincus. En réalité, il ne fit qu'empêcher l'invasion de l'Egypte, mais ne put éviter qu'ils s'installent sur la bande côtière de Canaan. Le protectorat de l'Egypte sur celui-ci prit fin, définitivement. De ces peuples, le principal était les Pelasges. Des indo-européens, mais plutôt des Illyriens que des proto-Grecs ( ce préfixe proto ne veut rien dire ). Ils soumirent la Crête minoenne avant de déferler sur le Proche-Orient. Les Hébreux profitèrent du retrait des Egyptiens pour quitter le désert et s'installer en Canaan _ plutôt par des infiltrations semi-pacifiques que par les combats épiques décrits dans la Bible _, mais ils se heurtèrent aux Pelasges, traduits en Philistins, installés sur la côte, notamment dans la bande de Gaza, qui levaient tribut sur les habitants de l'hinterland. Les Hébreux mirent deux siècles pour en venir à bout, car s'ils étaient plus nombreux, les Philistins disposaient d'une meilleure organisation politique et militaire, et d'un meilleur armement, car ils furent longtemps les seuls à maîtriser la métallurgie du fer. Les Philistins tinrent, toutefois leur revanche posthume. Grâce à la complicité successive des Grecs, des Romains, puis des Turcs, les arabophones des lieux, quoique en rien descendants des Philistins, héritèrent de leur nom, Palestiniens, et de leur prétentions. Un conflit millénaire, dont on ne voit pas arriver la fin.
Ludovic Damansky.
Vers 1195-1190, se produisit un évènement de première importance: l'invasion des "Peuples de la Mer", une fedération de cinq peuples. Ramsès III se vanta de les avoir vaincus. En réalité, il ne fit qu'empêcher l'invasion de l'Egypte, mais ne put éviter qu'ils s'installent sur la bande côtière de Canaan. Le protectorat de l'Egypte sur celui-ci prit fin, définitivement. De ces peuples, le principal était les Pelasges. Des indo-européens, mais plutôt des Illyriens que des proto-Grecs ( ce préfixe proto ne veut rien dire ). Ils soumirent la Crête minoenne avant de déferler sur le Proche-Orient. Les Hébreux profitèrent du retrait des Egyptiens pour quitter le désert et s'installer en Canaan _ plutôt par des infiltrations semi-pacifiques que par les combats épiques décrits dans la Bible _, mais ils se heurtèrent aux Pelasges, traduits en Philistins, installés sur la côte, notamment dans la bande de Gaza, qui levaient tribut sur les habitants de l'hinterland. Les Hébreux mirent deux siècles pour en venir à bout, car s'ils étaient plus nombreux, les Philistins disposaient d'une meilleure organisation politique et militaire, et d'un meilleur armement, car ils furent longtemps les seuls à maîtriser la métallurgie du fer. Les Philistins tinrent, toutefois leur revanche posthume. Grâce à la complicité successive des Grecs, des Romains, puis des Turcs, les arabophones des lieux, quoique en rien descendants des Philistins, héritèrent de leur nom, Palestiniens, et de leur prétentions. Un conflit millénaire, dont on ne voit pas arriver la fin.
Ludovic Damansky.