les civilisations européennes : un aperçu historique
1.Durant trois mille ans, la Chine et l'Inde ont connu une remarquable unité de civilisation. En Chine, le bouddhisme, d'origine indienne, s'est intégré sans problème majeur. En Inde, l'Islam a influencé la sexualité _dans le sens du puritanisme _ ainsi que le rôle de la femme, mais n'a pas touché à l'essentiel de la civilisation hindouiste. L'Europe a connu une Histoire bien différente. Plusieurs civilisations s'y sont succédées, quoique chacune a apporté sa pierre à l'édifice.
Une civilisation unifiée s'impose dans l'ensemble du bassin méditerranéen dès l'établissement de l'empire romain.Elle persistera bien au-delà de l'effondrement de celui-ci, durant les premiers royaumes barbares. On peut la définir comme celle d'une société civile, dominée par une dictature militaire.
Ici, ouvrons une parenthèse. L'empire romain entrera en décadence dès sa fondation. La raison en est une gestion économique calamiteuse. Une balance commerciale chroniquement déficitaire se traduira par des sorties d'or qui aboutiront à la faillite de l'Etat romain occidental, en 476, incapable de payer les soldes de ses mercenaires. Le déclin persistera, interrompu, toutefois, au VIIIème siècle. Conséquence de la paupérisation, l'esclavage avait quasiment disparu. Mais il ressuscitera, du fait de la demande des pays musulmans. Dès la fin du VIème siècle, l'actuelle Hongrie avait été occupée par un peuple de nomades éleveurs de chevaux, de langue mongole, les Avars. Ceux-ci se livreront à la chasse aux esclaves chez les peuples slaves. Les esclaves seront acheminés en Afrique du nord via Venise _ce sera, là, l'origine de sa fortune_ , et vers l'Espagne, après avoir transité par le marché de Verdun. Ce commerce permettra le financement de la cavalerie lourde franque, laquelle sera à l'origine de la constitution de l'empire de Charlemagne. On remarquera, toutefois, que Charlemagne sera incapable de reconquérir les territoires envahis par les musulmans, faute d'un matériel de siège, dont, pourtant, avaient disposé non seulement les Romains, mais, déjà, les Grecs. D'où une tentative ratée en Espagne. Et il n'envisagera pas de reprendre l'Angleterre, car il ne possédait pas de flotte... Par ailleurs, Charlemagne fut le premier souverain barbare à faire preuve de fanatisme religieux. Pour mettre fin au commerce avec les musulmans (et, accessoirement, avec les Byzantins), il procédera au génocide des Avars, et décrétera une réforme monétaire, la substitution du métal-argent à l'or, qui rendra les échanges internationaux quasi impossibles. Les résultats de cette politique ne se feront pas attendre.Ruinée, sans armée, l'Europe sera livrée au pillage des Sarrazins, des Vikings, et des Magyars. Vers l'an 1000, la population européenne sera tombée à la moitié de ce qu'elle avait été lors de la constitution de l'empire romain.
1.Durant trois mille ans, la Chine et l'Inde ont connu une remarquable unité de civilisation. En Chine, le bouddhisme, d'origine indienne, s'est intégré sans problème majeur. En Inde, l'Islam a influencé la sexualité _dans le sens du puritanisme _ ainsi que le rôle de la femme, mais n'a pas touché à l'essentiel de la civilisation hindouiste. L'Europe a connu une Histoire bien différente. Plusieurs civilisations s'y sont succédées, quoique chacune a apporté sa pierre à l'édifice.
Une civilisation unifiée s'impose dans l'ensemble du bassin méditerranéen dès l'établissement de l'empire romain.Elle persistera bien au-delà de l'effondrement de celui-ci, durant les premiers royaumes barbares. On peut la définir comme celle d'une société civile, dominée par une dictature militaire.
Ici, ouvrons une parenthèse. L'empire romain entrera en décadence dès sa fondation. La raison en est une gestion économique calamiteuse. Une balance commerciale chroniquement déficitaire se traduira par des sorties d'or qui aboutiront à la faillite de l'Etat romain occidental, en 476, incapable de payer les soldes de ses mercenaires. Le déclin persistera, interrompu, toutefois, au VIIIème siècle. Conséquence de la paupérisation, l'esclavage avait quasiment disparu. Mais il ressuscitera, du fait de la demande des pays musulmans. Dès la fin du VIème siècle, l'actuelle Hongrie avait été occupée par un peuple de nomades éleveurs de chevaux, de langue mongole, les Avars. Ceux-ci se livreront à la chasse aux esclaves chez les peuples slaves. Les esclaves seront acheminés en Afrique du nord via Venise _ce sera, là, l'origine de sa fortune_ , et vers l'Espagne, après avoir transité par le marché de Verdun. Ce commerce permettra le financement de la cavalerie lourde franque, laquelle sera à l'origine de la constitution de l'empire de Charlemagne. On remarquera, toutefois, que Charlemagne sera incapable de reconquérir les territoires envahis par les musulmans, faute d'un matériel de siège, dont, pourtant, avaient disposé non seulement les Romains, mais, déjà, les Grecs. D'où une tentative ratée en Espagne. Et il n'envisagera pas de reprendre l'Angleterre, car il ne possédait pas de flotte... Par ailleurs, Charlemagne fut le premier souverain barbare à faire preuve de fanatisme religieux. Pour mettre fin au commerce avec les musulmans (et, accessoirement, avec les Byzantins), il procédera au génocide des Avars, et décrétera une réforme monétaire, la substitution du métal-argent à l'or, qui rendra les échanges internationaux quasi impossibles. Les résultats de cette politique ne se feront pas attendre.Ruinée, sans armée, l'Europe sera livrée au pillage des Sarrazins, des Vikings, et des Magyars. Vers l'an 1000, la population européenne sera tombée à la moitié de ce qu'elle avait été lors de la constitution de l'empire romain.
2.A quelle date peut-on fixer la fin de l'Antiquité et le début du Moyen-Age ? Si l'an 476 impressionna les historiens du XIXème siècle, ce ne fut, à l'époque,qu'un incident mineur. On ne peut pas davantage retenir l'an 395. On s'arrêtera à l'an 568. Pourquoi ? Parce que c'est l'année de l'invasion de l'Italie par les Lombards. (Et, aussi, ce fut trois ans après la mort de Justinien...) Les Lombards n'étaient plus des Germains romanisés, mais d'authentiques barbares. La société civile fut balayée. Ce fut le règne, désormais, d'un régime militaire. L'Europe venait de faire un bond de deux mille ans en arrière... Une stricte hiérarchisation favorisa l'installation de la féodalité. Le christianisme était l'idéologie dominante depuis le IVème siècle. Désormais il revêtira un caractère totalitaire. Quant à la culture... La substitution, en Gaule, à la dynastie issue de Clovis d'une dynastie de chefs de guerre, apanagée entre Meuse et Rhin, allait favoriser l'extension du "système lombard" au royaume franc. Les rois mérovingiens versifiaient en latin, et Attila, bien loin d'être un sauvage, avait passé son adolescence à Rome, où il reçut l'éducation d'un jeune patricien: on dirait, aujourd'hui, de lui, qu'i avait le bac plus trois ou quatre. En
plus, il était polyglotte. Charlemagne était, lui, parfaitement illettré: il signait d'une croix. Il baragouinait un dialecte germanique, et installa sa capitale non pas en Gaule, mais en pleine forêt noire. On avait bien changé de civilisation.
L'apport culturel des musulmans à l'Europe fut largement exagéré par les islamophiles. En fait, Aristote fut traduit en arabe par des Grecs, et eût peu d'échos en terre d'Islam. Voir, à cet égard, Sylvain Gouguenheim, "Aristote au mont Saint-Michel". L'influence arabe s'exerça dans un tout autre domaine, celui de l'économie. A la fin du Ier millénaire, la Sicile sous domination arabe était la région la plus riche et dynamique de l'Europe. C'est que les Arabes avaient une longue tradition de négociants. Mahomet lui-même avait été chamelier... Les Normands, maîtres à leur tour de la Sicile, continuèrent sur cette lancée. Durant toute la première moitié du deuxième millénaire, grâce, notamment, à l'industrie textile, l'Europe, mais, surtout l'Italie, s'enrichirent prodigieusement. Ce fut au point qu'en Italie, la société civile, soit les Princes-Marchands, nés de la fusion de l'aristocratie terrienne et de la bourgeoisie financière, en vint à s'emparer des rênes de l'Eglise: un phénomène inouï. C''était la Rennaissance, c'est-à-dire la fin du Moyen-Age. On ne tournait pas le dos au christianisme, loin de là, mais celui-ci perdait son caractère totalitaire. De même, la féodalité faisait place au pouvoir absolu du monarque.
plus, il était polyglotte. Charlemagne était, lui, parfaitement illettré: il signait d'une croix. Il baragouinait un dialecte germanique, et installa sa capitale non pas en Gaule, mais en pleine forêt noire. On avait bien changé de civilisation.
L'apport culturel des musulmans à l'Europe fut largement exagéré par les islamophiles. En fait, Aristote fut traduit en arabe par des Grecs, et eût peu d'échos en terre d'Islam. Voir, à cet égard, Sylvain Gouguenheim, "Aristote au mont Saint-Michel". L'influence arabe s'exerça dans un tout autre domaine, celui de l'économie. A la fin du Ier millénaire, la Sicile sous domination arabe était la région la plus riche et dynamique de l'Europe. C'est que les Arabes avaient une longue tradition de négociants. Mahomet lui-même avait été chamelier... Les Normands, maîtres à leur tour de la Sicile, continuèrent sur cette lancée. Durant toute la première moitié du deuxième millénaire, grâce, notamment, à l'industrie textile, l'Europe, mais, surtout l'Italie, s'enrichirent prodigieusement. Ce fut au point qu'en Italie, la société civile, soit les Princes-Marchands, nés de la fusion de l'aristocratie terrienne et de la bourgeoisie financière, en vint à s'emparer des rênes de l'Eglise: un phénomène inouï. C''était la Rennaissance, c'est-à-dire la fin du Moyen-Age. On ne tournait pas le dos au christianisme, loin de là, mais celui-ci perdait son caractère totalitaire. De même, la féodalité faisait place au pouvoir absolu du monarque.
3.Il est clair qu'en 1453 la chute de Constantinople, survivance de l'empire byzantin, ne marquait en rien la fin d'une civilisation. Cette fin, on peut la situer autour de 1430 en Italie,après le retour des papes à Rome, vers la fin du siècle en Angleterre et en France _ lors des avènements de Henri VII et de Louis XII _ et durant le second quart du XVIème siècle en Europe du nord. Reste le cas de l'Espagne, nouvel Etat né de la fusion de la Castille et de l'Aragon, et devenu la première puissance mondiale, grâce aux métaux précieux du nouveau monde. A cet égard, on peut tenir le "Don Quichotte" pour un manifeste idéologique contre le Moyen-Age. Si l'oeuvre de Cervantes obtint un immense succès littéraire, elle échoua sur le plan politique: l'Espagne ne sortit du Moyen-Age qu'au XIXème siècle. Vainqueurs de la France, les Espagnols allaient devenir les maîtres de l'Italie. Et ce pays, le plus avancé de l'Europe, allait sombrer pour plusieurs siècles dans le sous-développement.
Quanr à l'Eglise romaine, sa révolution l'avait complètement modernisée. Alexandre VI Borgia, Jules II, les deux papes Médicis, Paul III Farnèse furent des hommes remarquables. C'était trop beau pour durer: l'Europe du nord se souleva, horrifiée. La Réforme était un mouvement puritain et réactionnaire. Il eut été facile pour Luther de se faire élire antipape, mais il préfera se défroquer. Du coup, privée d'une autorité spirituelle, la Réforme dut se résigner à accepter le principe du libre-examen, elle n'arrêta pas de se morceller, et, paradoxalement, fit de l'Europe du nord un espace de liberté de conscience et d'expression. A l'inverse, l'Espagne imposa à l'Eglise romaine la tenue d'un concile. En 1555, avec le premier pape de la "contre-réforme", qu'il aurait fallu plus justement qualifier de "contre-Renaissance", Paul IV Caraffa, l'Eglise retomba dans le Moyen-Age., et n'en est toujours pas sortie. Une civilisation venait de s'achever.
Pendant un siècle, l'Europe fut livrée à la guerre civile, dite guerre des religions. L'instabilité, les désordres, les massacres, les bouleversements idéologiques contraignent de qualifier cette époque de "civilisation", fut-elle négative. On peut lui fixer une fin: les traités de Westphalie, en 1648.
Quanr à l'Eglise romaine, sa révolution l'avait complètement modernisée. Alexandre VI Borgia, Jules II, les deux papes Médicis, Paul III Farnèse furent des hommes remarquables. C'était trop beau pour durer: l'Europe du nord se souleva, horrifiée. La Réforme était un mouvement puritain et réactionnaire. Il eut été facile pour Luther de se faire élire antipape, mais il préfera se défroquer. Du coup, privée d'une autorité spirituelle, la Réforme dut se résigner à accepter le principe du libre-examen, elle n'arrêta pas de se morceller, et, paradoxalement, fit de l'Europe du nord un espace de liberté de conscience et d'expression. A l'inverse, l'Espagne imposa à l'Eglise romaine la tenue d'un concile. En 1555, avec le premier pape de la "contre-réforme", qu'il aurait fallu plus justement qualifier de "contre-Renaissance", Paul IV Caraffa, l'Eglise retomba dans le Moyen-Age., et n'en est toujours pas sortie. Une civilisation venait de s'achever.
Pendant un siècle, l'Europe fut livrée à la guerre civile, dite guerre des religions. L'instabilité, les désordres, les massacres, les bouleversements idéologiques contraignent de qualifier cette époque de "civilisation", fut-elle négative. On peut lui fixer une fin: les traités de Westphalie, en 1648.
4.La nouvelle ère fut celle des Etats-Nations, avec l'émergence de deux nouvelles grandes puissances, la France et la Grande Bretagne. Les conflits armés se réduisirent en ampleur, ne concernant plus que marginalement les populations civiles. D'où un essor extraordinaire de l'économie, d'abord en Angleterre: l'agriculture, en premier lieu, ce qui permit de financer l'émergence de la révolution industrielle. La bourgeoisie, triomphante, donna naissance aux "Lumières": l'humanité venait d'accomplir un immense bond en avant.
Mais, dès la seconde moitié du XVIIIème siècle, le système montra des signes d'affaiblissement. En 1775, ce fut, en France, le renvoi de Turgot. Ce fut, là, le début du déclin de la France, où, désormais, les réformes ne furent p, en opposition lus adoptées que trop tard, et dans la douleur. De la révolution française, conséquence de la crise du régime, on doit retenir une innovation, qui, si elle allait alimenter les guerres napoléoniennes, contribuerait à la mort de cette ère de civilisation; la conscription. Au XIXème siècle on vit, surtout, le retour des idéologies. La disparition de l'esclavage, conséquence du machinisme, mais considérée comme un progrès de l'esprit, amena les Européens à coloniser l'Afrique, afin d'en chasser les esclavagistes arabes, ce qui allait permettre d'apporter les benéfices d'une civilisation avancée à un continent dont l'évolution avait accumulé, ici, des siècles, là, des milliers d'années de retard. Mais, d'un autre côté, elle allait être la cause, en Amérique du nord, d'une guerre civile, la première depuis les guerres de religion, avec un nombre de morts disproportionné quant à la dimension de la population. Mais, surtout, on vit naître deux idéologies en opposition à l'individualisme, aux libertés, et à la démocratie nées des "Lumières": le socialisme. Et une dérive d'une science nouvelle, l'anthropologie: le racisme. Pour comprendre leurs causes profondes, nous renvoyons à l'article "Persistance du trifonctionnalisme". L'une et l'autre de ces idéologies endosseront un caractère para-religieux, rééditions des "cultes du salut", et seront la cause, au siècle suivant, de massacres d'une ampleur inédite dans l'Histoire. Enfin, viendra une guerre de type classique à l'ère des Etats-Nations, c'est-à-dire aux motifs dérisoires, mais qui, par suite de la combinaison de la conscription et d'armes de destruction massive, se traduira par une boucherie qui causera environ 10 millions de victimes, ce qui épouvantera les contemporains. C'est ainsi que prendra fin, en 1918, l'ère des Etats-Nations.
Mais, dès la seconde moitié du XVIIIème siècle, le système montra des signes d'affaiblissement. En 1775, ce fut, en France, le renvoi de Turgot. Ce fut, là, le début du déclin de la France, où, désormais, les réformes ne furent p, en opposition lus adoptées que trop tard, et dans la douleur. De la révolution française, conséquence de la crise du régime, on doit retenir une innovation, qui, si elle allait alimenter les guerres napoléoniennes, contribuerait à la mort de cette ère de civilisation; la conscription. Au XIXème siècle on vit, surtout, le retour des idéologies. La disparition de l'esclavage, conséquence du machinisme, mais considérée comme un progrès de l'esprit, amena les Européens à coloniser l'Afrique, afin d'en chasser les esclavagistes arabes, ce qui allait permettre d'apporter les benéfices d'une civilisation avancée à un continent dont l'évolution avait accumulé, ici, des siècles, là, des milliers d'années de retard. Mais, d'un autre côté, elle allait être la cause, en Amérique du nord, d'une guerre civile, la première depuis les guerres de religion, avec un nombre de morts disproportionné quant à la dimension de la population. Mais, surtout, on vit naître deux idéologies en opposition à l'individualisme, aux libertés, et à la démocratie nées des "Lumières": le socialisme. Et une dérive d'une science nouvelle, l'anthropologie: le racisme. Pour comprendre leurs causes profondes, nous renvoyons à l'article "Persistance du trifonctionnalisme". L'une et l'autre de ces idéologies endosseront un caractère para-religieux, rééditions des "cultes du salut", et seront la cause, au siècle suivant, de massacres d'une ampleur inédite dans l'Histoire. Enfin, viendra une guerre de type classique à l'ère des Etats-Nations, c'est-à-dire aux motifs dérisoires, mais qui, par suite de la combinaison de la conscription et d'armes de destruction massive, se traduira par une boucherie qui causera environ 10 millions de victimes, ce qui épouvantera les contemporains. C'est ainsi que prendra fin, en 1918, l'ère des Etats-Nations.
5.En 1918, on est entré dans l'ère du choc des civilisations. Les "souverainistes", et autres, qui, avec près d'un siècle de retard, invoquent encore les Etats-Nations, vivent un rêve éveillé! On vit une guerre civile continue, avec des périodes de basse et de haute intensité. C'est durant ces dernières que le conflit prend un caractère armé. D'un côté, on trouve la démocratie libérale, héritière des "Lumières", de l'autre, ses ennemis. Pour comprendre, rappelons que la première guerre mondiale a opposé le couple franco-britannique, allié à la Russie, à l'Allemagne. Durant la deuxième guerre mondiale, on vit la démocratie libérale, alliée au communisme, affronter le nazisme. Ce fut très différent. Dix millions de morts durant la première guerre, soixante millions durant la deuxième : on était bien passé au conflit idéologique. Au prochain round, on fera encore beaucoup mieux.
Où en est-on ? Quatre siècles avant "l'ère chrétienne", la zone méditerranéenne formait un ensemble économique. Son unification politique était inévitable, et elle ne pouvait se forger qu'autour d'un Etat dominant. La mort prématurée d'Alexandre, et les querelles des diadoques firent qu'il ne resta que deux candidats, Rome et Carthage. Ce fut Rome qui l'emporta. Ce n'était pas le bon choix, mais c'est une autre histoire.
Depuis le milieu du XIXème siècle, et l'invention des navires à vapeur, c'est le monde entier qui ne forme plus qu'un grand village. Qui sera la nouvelle Rome ? Les deux guerres mondiales ont éliminé les candidats européens, ainsi que le Japon. Restent les Etats-Unis, hérauts de la civilisation occidentale. La Russie néo-fasciste, la Chine communiste. Et l'Islam, une idéologie religieuse totalitaire, que jusqu'à la première moitié du XIXème siècle on avait cru en voie de délitement, à cause de son arriération _elle n'avait plus évolué depuis le Moyen-Age _, mais qui est revenue en force, pour des raisons démographiques. Mais l'ennemi principal de la civilisation occidentale se trouve à l'intérieur de ses murs: les pacifistes_ toujours traîtres, depuis la guerre du Péloponèse, relatée par Thucydide, jusqu'à la deuxième guerre mondiale et à la guerre froide _, les altermondialistes, les écolos, ceux qui se proclament amis de la Russie, parce que la guerre froide serait prétendument terminée, les islamophiles du lobby immigrationniste, ceux qui s'opposaient aux interventions en Irak, qui veulent quitter l'Afghanistan sous prétexte que Ben Laden est mort, et qui n'iront jamais bombarder l'Iran, en espérant que les mollahs feront le sale boulot à leur place, et les débarrasseront des Juifs. C'est le nouveau Cheval de Troie. A cet égard, la réélection, aux Etats-Unis, par une coalition de noirs, d'immigrés mexicains, d'assistés à vie, et de bobos gauchistes, d'un Président néo-munichois _ comme le sont la plupart des dirigeants européens _ doit être marquée d'une pierre noire. Cela pourrait être le commencement de la fin de la civilisation occidentale. Va-on plonger dans une nouvelle nuit de mille ans ?
Ludovic Damansky et Theo Gregnors Novembre 2012.
Où en est-on ? Quatre siècles avant "l'ère chrétienne", la zone méditerranéenne formait un ensemble économique. Son unification politique était inévitable, et elle ne pouvait se forger qu'autour d'un Etat dominant. La mort prématurée d'Alexandre, et les querelles des diadoques firent qu'il ne resta que deux candidats, Rome et Carthage. Ce fut Rome qui l'emporta. Ce n'était pas le bon choix, mais c'est une autre histoire.
Depuis le milieu du XIXème siècle, et l'invention des navires à vapeur, c'est le monde entier qui ne forme plus qu'un grand village. Qui sera la nouvelle Rome ? Les deux guerres mondiales ont éliminé les candidats européens, ainsi que le Japon. Restent les Etats-Unis, hérauts de la civilisation occidentale. La Russie néo-fasciste, la Chine communiste. Et l'Islam, une idéologie religieuse totalitaire, que jusqu'à la première moitié du XIXème siècle on avait cru en voie de délitement, à cause de son arriération _elle n'avait plus évolué depuis le Moyen-Age _, mais qui est revenue en force, pour des raisons démographiques. Mais l'ennemi principal de la civilisation occidentale se trouve à l'intérieur de ses murs: les pacifistes_ toujours traîtres, depuis la guerre du Péloponèse, relatée par Thucydide, jusqu'à la deuxième guerre mondiale et à la guerre froide _, les altermondialistes, les écolos, ceux qui se proclament amis de la Russie, parce que la guerre froide serait prétendument terminée, les islamophiles du lobby immigrationniste, ceux qui s'opposaient aux interventions en Irak, qui veulent quitter l'Afghanistan sous prétexte que Ben Laden est mort, et qui n'iront jamais bombarder l'Iran, en espérant que les mollahs feront le sale boulot à leur place, et les débarrasseront des Juifs. C'est le nouveau Cheval de Troie. A cet égard, la réélection, aux Etats-Unis, par une coalition de noirs, d'immigrés mexicains, d'assistés à vie, et de bobos gauchistes, d'un Président néo-munichois _ comme le sont la plupart des dirigeants européens _ doit être marquée d'une pierre noire. Cela pourrait être le commencement de la fin de la civilisation occidentale. Va-on plonger dans une nouvelle nuit de mille ans ?
Ludovic Damansky et Theo Gregnors Novembre 2012.