Une superstition millénaire : la croyance au retour des morts-vivants.
Un succès cinématique persistant : les films de vampires et de zombies. La différence entre les deux est que les vampires gardent leur conscience, et se contentent de boire le sang, et ne dévorent pas les malheureux vivants tout entiers, mais l'essentiel reste identique.
La peur du retour des morts remonte aux âges les plus reculés. Pour s'en protéger, on a commencé par les enfermer dans des cercueils de bois, puis de métal, et, enfin, dans des sarcophages. Et on a placé sur leurs tombes des lourds monolithes. Voir les alignements de Carnac, datant de pas loin d'une dizaine de milliers d'années. De nos jours, on continue à recouvrir les tombes d'une dalle de pierre, dont on a sans doute oublié qu'elle doit servir à empêcher le mort de sortir de sa tombe. Une solution radicale fut enfin trouvée il y a quelques 3500 ans, avec l'incinération .
Cependant, l'important est dans la croyance que, nonobstant la décomposition de son corps, c'est bien en possession de celui-ci que le mort reviendra s'en prendre aux vivants. Cette croyance est tellement ancrée, que le christianisme prévoit, le jour du jugement dernier, la résurrection des morts avec leurs corps, bien que cela comporte d'innombrables questions sans solution. Il est vrai, qu'au moins en Occident, l'idée d'une âme indépendante du corps est un apport de la philosophie grecque. Nous nous trouvons, donc, encore aujourd'hui, en présence d'une résurgence de la pensée primitive , dont le caractère tenace est pour le moins troublant.
Marcus Harmelin Juin 2010
Un succès cinématique persistant : les films de vampires et de zombies. La différence entre les deux est que les vampires gardent leur conscience, et se contentent de boire le sang, et ne dévorent pas les malheureux vivants tout entiers, mais l'essentiel reste identique.
La peur du retour des morts remonte aux âges les plus reculés. Pour s'en protéger, on a commencé par les enfermer dans des cercueils de bois, puis de métal, et, enfin, dans des sarcophages. Et on a placé sur leurs tombes des lourds monolithes. Voir les alignements de Carnac, datant de pas loin d'une dizaine de milliers d'années. De nos jours, on continue à recouvrir les tombes d'une dalle de pierre, dont on a sans doute oublié qu'elle doit servir à empêcher le mort de sortir de sa tombe. Une solution radicale fut enfin trouvée il y a quelques 3500 ans, avec l'incinération .
Cependant, l'important est dans la croyance que, nonobstant la décomposition de son corps, c'est bien en possession de celui-ci que le mort reviendra s'en prendre aux vivants. Cette croyance est tellement ancrée, que le christianisme prévoit, le jour du jugement dernier, la résurrection des morts avec leurs corps, bien que cela comporte d'innombrables questions sans solution. Il est vrai, qu'au moins en Occident, l'idée d'une âme indépendante du corps est un apport de la philosophie grecque. Nous nous trouvons, donc, encore aujourd'hui, en présence d'une résurgence de la pensée primitive , dont le caractère tenace est pour le moins troublant.
Marcus Harmelin Juin 2010