Au IIème siècle, Rome comptait plus d'un million d'habitants. Aucune autre ville de l'empire ne dépassait les cinquante mille. La comparaison avec les conglomérations du tiers-monde serait fallacieuse. Ces "Romains" étaient, dans leur grande majorité, des affranchis. Originaires, pour la plupart, d'Orient, leur langue était le grec, et non le latin. Rome ne produisait rien. Alors, de quoi vivaient-ils? Juridiquement, des liens subsistaient avec leurs anciens maîtres. Ils vivaient d'assistance. Des cargaisons de céréales arrivaient de Sicile, et d'Afrique du nord. En somme, ils survivaient dans la misère. On dira qu'ils étaient, à la fois, les immigrés des cités, et les réfugiés des camps palestiniens. Aussi, rien d'étonnant dans le succès que rencontra auprès d'eux le christianisme, religion consolatrice. Dès le milieu du IIème siècle, il y avait, probablement, plus de chrétiens à Rome, que dans le reste de l'empire.
L'instauration de l'empire, dès Cesar, apporta une novation importante. La semi-démocratie républicaine disparut. Néanmoins, la société civile survécut, chapeautée, cependant, par une dictature militaire. La société civile ne disparut, pour faire place à une société intégralement militaire, qu'avec l'invasion de l'Italie par les Lombards, en 568. Ce fut le commencement du Moyen-Age, un bond de la civilisation de plus de mille ans en arrière.
Ce sous-prolétariat romain ne disposait que d'un seul débouché: l'armée. Il y avait une forte demande: ce qu'on a appelé, à tort, des guerres civiles, mais qui n'étaient que des conflits de seigneurs de la guerre _les généraux romains_ pour le pouvoir suprême puisaient dans ce vivier. Jusqu'au IIIème siècle, la religion dominante, parmi les soldats, était celle de Mithra, un culte du salut parmi une dizaine d'autres. Mais de le IVème siècle, il fut supplanté par le christianisme. Celui-ci était, donc, plus répandu dans l'armée, que dans l'ensemble de la population. Constatant que ses troupes, ainsi que celles de ses adversaires, étaient devenues chrétiennes, un prétendant à la dignité impériale, Constantin, fit mine de se convertir, ce qui lui assura la victoire. Mais ce qui était dans son intérêt ne l'était pas, nécessairement, dans celui de l'empire. Cependant, lorsque l'un de ses successeurs, Julien, voulut faire machine arrière, ce fut trop tard: c'était l'armée qui commandait.
Il y avait déjà, dans l'empire, un nombre limité de "barbares" admis en qualité de fédérés. Mais, en 378, sous la pression hunnique, un nombre important de Goths franchit la frontière sans y avoir été autorisés. L'empereur Valens, qui se portait avec toute l'armée romaine au-devant des Perses, rebroussa chemin, pour arrêter cette invasion de "sans-papiers". La rencontre eut lieu près d'Andrinople, et son armée, recrutée dans les bas-fonds de Rome, fut taillée en pièces, tandis que lui-même trouvait la mort. Beaucoup datent de cette défaite la fin de l'empire romain. Cependant, l'un de ses successeurs, Théodose, comprit où était l'erreur, et se mit à recruter des mercenaires germaniques, ce qui lui permit de rétablir un semblant d'ordre. Parmi ces Germains, il y eut des généraux talentueux, tel le vandale Stilicon, et le suève Ricimer, qui firent ce qu'ils purent, avec les moyens du bord. Mais dès le Vème siècle, ce ne furent plus seulement les troupes d'élite, mais toute l'armée qui était constituée de mercenaires étrangers, et elle se comporta à la manière de l'équipe française de football... Les désastres se succedèrent. Un premier pillage de Rome eut lieu en 410. Il épouvanta les contemporains, mais il ne faut pas lui attacher une importance excessive. On n'est pas sûr que son auteur Alaric, était "roi" des Wisigoths,mais il avait été officier supérieur dans l'armée romaine, et les Wisigoths étaient des fédérés en mal de paiement de solde... Le pillage ne dura que trois jours, et furent épargnés les édifices publics et religieux. Tout autre chose fut le sac de Rome par les Vandales en 455. Après leur passage, la ville n'était plus qu'un champ de ruines, abandonnée par la plupart de ses habitants... Encore quelques années, et l'empire d'Occident, réduit à l'Italie, en état de faillite, fut incapable de payer sa petite troupe de mercenaires. Ce fut l'effondrement.
La France, comme l'empire romain, souffre d'une balance extérieure systématiquement déficitaire, et est menacée de faillite à relativement brève échéance. Elle est envahie par un nombre de plus en plus considérable d'immigrés, la plupart, indésirés. Ceux-ci importent, eux aussi, une religion, l'Islam, d'autant moins adaptée à notre société, qu'elle est incompatible avec notre civilisation. L'Histoire se répeterait-elle?
Theo Gregnors Août 2010..
L'instauration de l'empire, dès Cesar, apporta une novation importante. La semi-démocratie républicaine disparut. Néanmoins, la société civile survécut, chapeautée, cependant, par une dictature militaire. La société civile ne disparut, pour faire place à une société intégralement militaire, qu'avec l'invasion de l'Italie par les Lombards, en 568. Ce fut le commencement du Moyen-Age, un bond de la civilisation de plus de mille ans en arrière.
Ce sous-prolétariat romain ne disposait que d'un seul débouché: l'armée. Il y avait une forte demande: ce qu'on a appelé, à tort, des guerres civiles, mais qui n'étaient que des conflits de seigneurs de la guerre _les généraux romains_ pour le pouvoir suprême puisaient dans ce vivier. Jusqu'au IIIème siècle, la religion dominante, parmi les soldats, était celle de Mithra, un culte du salut parmi une dizaine d'autres. Mais de le IVème siècle, il fut supplanté par le christianisme. Celui-ci était, donc, plus répandu dans l'armée, que dans l'ensemble de la population. Constatant que ses troupes, ainsi que celles de ses adversaires, étaient devenues chrétiennes, un prétendant à la dignité impériale, Constantin, fit mine de se convertir, ce qui lui assura la victoire. Mais ce qui était dans son intérêt ne l'était pas, nécessairement, dans celui de l'empire. Cependant, lorsque l'un de ses successeurs, Julien, voulut faire machine arrière, ce fut trop tard: c'était l'armée qui commandait.
Il y avait déjà, dans l'empire, un nombre limité de "barbares" admis en qualité de fédérés. Mais, en 378, sous la pression hunnique, un nombre important de Goths franchit la frontière sans y avoir été autorisés. L'empereur Valens, qui se portait avec toute l'armée romaine au-devant des Perses, rebroussa chemin, pour arrêter cette invasion de "sans-papiers". La rencontre eut lieu près d'Andrinople, et son armée, recrutée dans les bas-fonds de Rome, fut taillée en pièces, tandis que lui-même trouvait la mort. Beaucoup datent de cette défaite la fin de l'empire romain. Cependant, l'un de ses successeurs, Théodose, comprit où était l'erreur, et se mit à recruter des mercenaires germaniques, ce qui lui permit de rétablir un semblant d'ordre. Parmi ces Germains, il y eut des généraux talentueux, tel le vandale Stilicon, et le suève Ricimer, qui firent ce qu'ils purent, avec les moyens du bord. Mais dès le Vème siècle, ce ne furent plus seulement les troupes d'élite, mais toute l'armée qui était constituée de mercenaires étrangers, et elle se comporta à la manière de l'équipe française de football... Les désastres se succedèrent. Un premier pillage de Rome eut lieu en 410. Il épouvanta les contemporains, mais il ne faut pas lui attacher une importance excessive. On n'est pas sûr que son auteur Alaric, était "roi" des Wisigoths,mais il avait été officier supérieur dans l'armée romaine, et les Wisigoths étaient des fédérés en mal de paiement de solde... Le pillage ne dura que trois jours, et furent épargnés les édifices publics et religieux. Tout autre chose fut le sac de Rome par les Vandales en 455. Après leur passage, la ville n'était plus qu'un champ de ruines, abandonnée par la plupart de ses habitants... Encore quelques années, et l'empire d'Occident, réduit à l'Italie, en état de faillite, fut incapable de payer sa petite troupe de mercenaires. Ce fut l'effondrement.
La France, comme l'empire romain, souffre d'une balance extérieure systématiquement déficitaire, et est menacée de faillite à relativement brève échéance. Elle est envahie par un nombre de plus en plus considérable d'immigrés, la plupart, indésirés. Ceux-ci importent, eux aussi, une religion, l'Islam, d'autant moins adaptée à notre société, qu'elle est incompatible avec notre civilisation. L'Histoire se répeterait-elle?
Theo Gregnors Août 2010..