De l'impôt, suite.
La différence essentielle entre le contrat social et le concept de solidarité, c'est que le contrat social fonctionne selon le principe du "do ut das", alors que la solidarité est unilatérale. D'où une certaine confusion : solidarité avec qui ? Avec sa ville, sa région, son pays, le monde entier ? La solidarité, pourquoi pas ? C'est une idéologie parmi d'autres. Ce qui est contestable, c'est qu'elle soit contrainte, et qu'on n'ait pas le droit d'en choisir les bénéficiaires.Quant à la progressivité de l'impôt sur le revenu, qui a cours dans la plupart des pays occidentaux, elle va bien au-déla de la solidarité. Son caractère est, manifestement punitif, et vise à sanctionner la réussite économique. C'est ce qui, dans la langue de bois, s'appelle "réduire les inégalités." Il s'agit, notamment, de financer les clientèles électorales, sous l'appellation de "transferts sociaux". En définitive, ce n'est qu'un racket... Surtout, lorsque, comme en France, la moitié des contribuables potentiels est dispensée de toute participation, et que cette "moitié" correspond, en gros, à celle qui envoie à l'Assemblée nationale une gauche hyperfiscaliste...
On avance, régulièrement, et sans l'ombre d'une preuve, quant au montant de "l'évasion fiscale", des chiffres astronomiques. Imaginons que d'un coup de baguette magique, ou, plus concrètement, grâce à la complicité des banques, les Etats arriveraient à récupérer ces sommes. Or, elles ne sont pas thésaurisées dans des cavernes d'Ali-Baba, mais investies dans l'économie réelle. Les en retirer produirait une crise sans précédent, des faillites en chaîne, et, consécutivement, une explosion du chômage. Et pour quoi faire ? Construire des ponts qui ne mènent nulle part, bâtir des palais de mille et une nuits pour abriter des myriades de fonctionnaires, ou se livrer à l'assistance tous azimuts. La poursuite de l'évasion fiscale a pris, ces dernières années, une dimension délirante, celle d'une chasse aux sorcières. Mme Pécresse, ministre du budget d'un gouvernement prétendûment de droite, a annulé, d'un trait de plume, et sans l'ombre d'une protestation, la réforme introduite en son temps par Giscard d'Estaing, qui avait réduit, en la matière, la rétroactivité de dix à trois ans. On a vu mieux. La Suisse fut longtemps le coffre-fort du monde. C'était là,d'ailleurs, la source de sa prospérité. Aujourd'hui, le secret bancaire s'évapore, et les banquiers helvètes collaborent, sans vergogne, avec les administrations fiscales d'Etats étrangers. On retrouve, là, le comportement de la Suisse qui durant la deuxième guerre mondiale, livrait aux nazis les réfugiés
juifs coupables d' une peccadille. Ce n'est pas la même chose ? C'est la même lâcheté... On peut bien émigrer pour fuir des persécutions religieuses, ethniques, raciales, politiques, alors pourquoi pas pour sauver ses biens ? On sait, depuis l'Antigone, de Sophocle, qu'il y a des bonnes et des mauvaises lois. On peut reconnaître ces derrnières à ce qu'elles ne sont pas respectées, massivement, par les intéressés. En l'occurrence, les inciviques, ce ne sont pas les contribuables, mais les législateurs, et leurs hommes de main, qui ne reculent devant aucun forfait (achat de listings à de employés de banque corrompus, etc ). On prétend donner au monde entier des leçons de morale, et on finit par déboucher dans le gangstérisme.
Theo Gregnors Octobre 2012.
La différence essentielle entre le contrat social et le concept de solidarité, c'est que le contrat social fonctionne selon le principe du "do ut das", alors que la solidarité est unilatérale. D'où une certaine confusion : solidarité avec qui ? Avec sa ville, sa région, son pays, le monde entier ? La solidarité, pourquoi pas ? C'est une idéologie parmi d'autres. Ce qui est contestable, c'est qu'elle soit contrainte, et qu'on n'ait pas le droit d'en choisir les bénéficiaires.Quant à la progressivité de l'impôt sur le revenu, qui a cours dans la plupart des pays occidentaux, elle va bien au-déla de la solidarité. Son caractère est, manifestement punitif, et vise à sanctionner la réussite économique. C'est ce qui, dans la langue de bois, s'appelle "réduire les inégalités." Il s'agit, notamment, de financer les clientèles électorales, sous l'appellation de "transferts sociaux". En définitive, ce n'est qu'un racket... Surtout, lorsque, comme en France, la moitié des contribuables potentiels est dispensée de toute participation, et que cette "moitié" correspond, en gros, à celle qui envoie à l'Assemblée nationale une gauche hyperfiscaliste...
On avance, régulièrement, et sans l'ombre d'une preuve, quant au montant de "l'évasion fiscale", des chiffres astronomiques. Imaginons que d'un coup de baguette magique, ou, plus concrètement, grâce à la complicité des banques, les Etats arriveraient à récupérer ces sommes. Or, elles ne sont pas thésaurisées dans des cavernes d'Ali-Baba, mais investies dans l'économie réelle. Les en retirer produirait une crise sans précédent, des faillites en chaîne, et, consécutivement, une explosion du chômage. Et pour quoi faire ? Construire des ponts qui ne mènent nulle part, bâtir des palais de mille et une nuits pour abriter des myriades de fonctionnaires, ou se livrer à l'assistance tous azimuts. La poursuite de l'évasion fiscale a pris, ces dernières années, une dimension délirante, celle d'une chasse aux sorcières. Mme Pécresse, ministre du budget d'un gouvernement prétendûment de droite, a annulé, d'un trait de plume, et sans l'ombre d'une protestation, la réforme introduite en son temps par Giscard d'Estaing, qui avait réduit, en la matière, la rétroactivité de dix à trois ans. On a vu mieux. La Suisse fut longtemps le coffre-fort du monde. C'était là,d'ailleurs, la source de sa prospérité. Aujourd'hui, le secret bancaire s'évapore, et les banquiers helvètes collaborent, sans vergogne, avec les administrations fiscales d'Etats étrangers. On retrouve, là, le comportement de la Suisse qui durant la deuxième guerre mondiale, livrait aux nazis les réfugiés
juifs coupables d' une peccadille. Ce n'est pas la même chose ? C'est la même lâcheté... On peut bien émigrer pour fuir des persécutions religieuses, ethniques, raciales, politiques, alors pourquoi pas pour sauver ses biens ? On sait, depuis l'Antigone, de Sophocle, qu'il y a des bonnes et des mauvaises lois. On peut reconnaître ces derrnières à ce qu'elles ne sont pas respectées, massivement, par les intéressés. En l'occurrence, les inciviques, ce ne sont pas les contribuables, mais les législateurs, et leurs hommes de main, qui ne reculent devant aucun forfait (achat de listings à de employés de banque corrompus, etc ). On prétend donner au monde entier des leçons de morale, et on finit par déboucher dans le gangstérisme.
Theo Gregnors Octobre 2012.