Exporter la démocratie ?
L'idéologie isolationniste et pacifiste est anachronique, défaitiste, immorale et absurde. La philosophe américaine Ayn Rand -(Alissa Rosenbaum ) qui, ayant quitté l'Union Soviétique à l'âge de 26 ans, ne pouvait être isolationniste, bien qu'elle soit devenue l'icône des libertariens américains, écrivait : "Les dictatures sont des nations hors-la-loi. Toute nation libre avait le droit d'envahir l'Allemagne nazie et,aujourd'hui, a le droit d'envahir la Russie soviétique, Cuba ou n'importe quel autre enclos d'esclaves. ( ... ) Ce n'est pas le devoir d'une nation libre de libérer les autres nations au prix de se sacrifier soi-même, mais une nation a le droit de le faire, lorsque et elle choisit de le faire. (The Objectivist Newsletter, juin 1963).
En sens opposé, on rencontre deux types d'arguments.
1.Non seulement le concept de démocratie est variable dans l'espace - les dictatures communistes se targuent toutes d'être "démocratiques", - mais, même en Occident, le concept a évolué dans le temps
Ce sont là palinodies. Les Occidentaux doivent s'en tenir à la démocratie telle qu'ils la connaissent et la pratiquent, hic et nunc. Tomber dans le piège du relativisme absolu conduit au nihilisme, puis au suicide.
2. Les peuples des pays sous-développés ne sont pas mûrs pour recevoir la démocratie, laquelle demande une préparation multiséculaire, et présume l'existence d'une classe moyenne dominante.
Effectivement, les peuples qui, durant les années 1950-1960, au cours d'une décolonisation bâclée,reçurent la démocratie clés en mains, la rejetèrent aussitôt, n'en connaissant pas l'usage. Toutefois, la démocratie ne se limite pas à l'exercice du gouvernement par représentation électorale. Il s'agit, même, d'un aspect secondaire de la démocratie. Celle-ci est, surtout, l'Etat de droit, la séparation des pouvoirs, le respect des libertés individuelles, l'absence de corruption, etc. Si un peuple n'a pas atteint le niveau culturel suffisant pour s'administrer démocratiquement, il appartient à la puissance occupante d'assurer la tutelle de ce peuple, jusqu'à qu'il soit capable de se gouverner lui-même.
On entend d'ici les réactions hypocrites des biens- pensants : Racistes ! Impérialistes ! Colonialistes ! Et après ? Mieux vaut, et de loin, être gouverné par une puissance étrangère bienveillante, qu'être entre les mains d'une tyrannie autochtone. Il n'est pas nécessaire de citer des exemples...
Theo Gregnors Juin 2011.
L'idéologie isolationniste et pacifiste est anachronique, défaitiste, immorale et absurde. La philosophe américaine Ayn Rand -(Alissa Rosenbaum ) qui, ayant quitté l'Union Soviétique à l'âge de 26 ans, ne pouvait être isolationniste, bien qu'elle soit devenue l'icône des libertariens américains, écrivait : "Les dictatures sont des nations hors-la-loi. Toute nation libre avait le droit d'envahir l'Allemagne nazie et,aujourd'hui, a le droit d'envahir la Russie soviétique, Cuba ou n'importe quel autre enclos d'esclaves. ( ... ) Ce n'est pas le devoir d'une nation libre de libérer les autres nations au prix de se sacrifier soi-même, mais une nation a le droit de le faire, lorsque et elle choisit de le faire. (The Objectivist Newsletter, juin 1963).
En sens opposé, on rencontre deux types d'arguments.
1.Non seulement le concept de démocratie est variable dans l'espace - les dictatures communistes se targuent toutes d'être "démocratiques", - mais, même en Occident, le concept a évolué dans le temps
Ce sont là palinodies. Les Occidentaux doivent s'en tenir à la démocratie telle qu'ils la connaissent et la pratiquent, hic et nunc. Tomber dans le piège du relativisme absolu conduit au nihilisme, puis au suicide.
2. Les peuples des pays sous-développés ne sont pas mûrs pour recevoir la démocratie, laquelle demande une préparation multiséculaire, et présume l'existence d'une classe moyenne dominante.
Effectivement, les peuples qui, durant les années 1950-1960, au cours d'une décolonisation bâclée,reçurent la démocratie clés en mains, la rejetèrent aussitôt, n'en connaissant pas l'usage. Toutefois, la démocratie ne se limite pas à l'exercice du gouvernement par représentation électorale. Il s'agit, même, d'un aspect secondaire de la démocratie. Celle-ci est, surtout, l'Etat de droit, la séparation des pouvoirs, le respect des libertés individuelles, l'absence de corruption, etc. Si un peuple n'a pas atteint le niveau culturel suffisant pour s'administrer démocratiquement, il appartient à la puissance occupante d'assurer la tutelle de ce peuple, jusqu'à qu'il soit capable de se gouverner lui-même.
On entend d'ici les réactions hypocrites des biens- pensants : Racistes ! Impérialistes ! Colonialistes ! Et après ? Mieux vaut, et de loin, être gouverné par une puissance étrangère bienveillante, qu'être entre les mains d'une tyrannie autochtone. Il n'est pas nécessaire de citer des exemples...
Theo Gregnors Juin 2011.